Médecine chinoise, mythe ou panacée?
Il est malaisé de donner une définition succincte de la traditionnelle cure chinoise, qui assemble des notions et des pratiques nombreuses et variées, héritées d’âges très anciens, et demeurées inchangées depuis leur obscure naissance. Mais on peut la décrire C’est, d’un côté, un immense recueil d’études, d’interprétations, de prescriptions, constitué au Vème siècle avant notre ère, où les praticiens vont, à l’occasion, restaurer leur énigmatique et séduisante science, ou bien prendre acte de la procédure à exécuter. De l’autre, c’est une vaste collection de croyances mythiques, magiques et religieuses, perpétuées par voie orale, et qui déterminent l’esprit multimillénaire du peuple chinois, qui semble avoir de tous temps élevé l’hygiène morale et corporelle au rang de culte mystique.
Cet ensemble de connaissances repose sur ce postulat fondamental : une bonne santé résulte de l’harmonieuse circulation de l’énergie dans le corps. Et la moindre altération de ce flux régulier provoquerait des maladies ou des faiblesses. Quoique l’existence de cette marée énergétique n’ait jamais été démontrée, quelques praticiens continuent d’y croire objectivement, et s’exposent par là aux réfutations de la science ; d’autres n’y voient qu’un système d’interprétations symboliques, facilitant l’intelligence des affections organiques.
Méthodes thérapeutiques et spéculations sur l’efficacité
En guise de traitements curatifs, les praticiens ont recours à quelques méthodes bien connues du public. Parmi elles, l’utilisation de plantes médicinales répertoriées par centaines. L’efficacité de certaines n’est plus à récuser, et bénéficient même du crédit des scientifiques.
Mais quelles différences entre les produits de pharmacie et ces plantes bienfaitrices ? Les premiers répondent souvent à un besoin spécifique ; leur but est de supprimer une maladie particulière. Les plantes, outre qu’elles n’occasionnent pas d’effets secondaires, peuvent avoir une simple et heureuse action préventive, et perfectionner, purifier l’activité de l’organisme, sans nécessité critique.
L’acuponcture compte parmi les solutions thérapeutiques que la médecine chinoise propose. Son efficacité est vivement débattue. Elle consiste dans l’excitation, au moyen d’aiguilles, de points spécifiques qui jalonnent les lignes énergétiques du corps humain. Ces subtiles opérations permettraient de réguler l’énergie interne. Du moins, ce processus a pu être formellement vérifié chez les souris. En effet, chez ces derniers, l’implantation d’aiguilles a activé un médiateur chimique qui restreint la douleur locale.
Pour accentuer l’effet analgésique, les chercheurs ont inoculé, chez les souris, une molécule reproduisant les effets de l’acuponcture, qui apaise la douleur durant plusieurs heures. Cependant, cette substance trop toxique pourrait difficilement servir de remède à l’homme.
Certains soutiennent que l’effet bénéfique de cette ancestrale pratique serait dû au phénomène d’auto-persuasion du patient.
Le massage, dont les vertus ne sont plus à prouver, figure parmi les médications chinoises, grâce à son apport au bien-être et à la santé. Cette pratique réduit l’anxiété, dissipe les tensions musculaires et mentales, et prévient même les inflammations.
Enfin, la diététique fait également partie des prescriptions traditionnelles. Elle consiste dans le contrôle minutieux et éclairé des effets de l’alimentation ; et nécessite la connaissance de diverses choses : dont les conditions de production industrielle de la nourriture, les différentes gastronomies, les composants alimentaires, les risques d’intoxication et les traitements recommandés.
- 12-11-2018